Comme vous le savez peut-être, les passoires thermiques ont un certain impact sur la consommation d'énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Pour résoudre ce problème, il est possible d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Je vous explique ici en quoi cela consiste.
Qu’est-ce qu’une passoire thermique ?
Des logements considérés comme trop énergivores
Une passoire thermique est un logement avec une faible efficacité énergétique. Cela implique plusieurs problématiques telles que le montant élevé des factures d'énergie, la difficulté à chauffer/ventiler un logement ou encore le fort impact environnemental. Le terme “passoire thermique” est attribué sur la base d’un Diagnostic de Performance Energétique (DPE) effectué par un professionnel agréé. Ce dernier intègre un classement allant de A à G. Plus l’habitation est énergétivore, plus son score est mauvais. Ainsi, les passoires thermiques sont généralement classées F ou G. Environ 4,8 millions de logements sont actuellement concernés en France.
Une réglementation de plus en plus stricte
Dans le but d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, l’Etat met en place des mesures progressives pour lutter contre les passoires thermiques. La réglementation environnementale en vigueur (RE 2020) impose notamment des normes très exigeantes dans le secteur de la construction. Les logements neufs doivent aujourd’hui assurer d’excellentes performances énergétiques et favoriser les énergies renouvelables. Par ailleurs, des restrictions sont peu à peu installées sur le marché de la location et de la vente pour inciter les propriétaires à effectuer des travaux de rénovation énergétique. Il s’agit en effet de la principale solution possible pour rendre les logements anciens moins énergivores.
Les principaux travaux de rénovation énergétique
L’isolation thermique
Les travaux d’isolation sont indispensables pour améliorer le DPE des passoires thermiques. Ils permettent en effet de réduire les pertes de chaleur et donc de limiter la consommation de chauffage en hiver. Plusieurs zones sont à traiter pour l’isolation d’un logement : la toiture, les murs, le sol ou encore les fenêtres. Il est possible de savoir lesquelles entraînent le plus de déperditions grâce à un diagnostic thermique. Dans la plupart des cas, ce sont les murs et la toiture qui doivent être rénovés en priorité. Deux techniques sont alors possibles : l’isolation par l'intérieur et l’isolation par l'extérieur. Il convient ensuite de réaliser l’isolation des sols et des fenêtres.
Le changement de chauffage
Une fois avoir assuré la qualité de l’isolation thermique, c’est sur les performances des équipements de chauffage qu’il faut se pencher. Ils peuvent être plus ou moins énergivores en fonction de la technologie utilisée ainsi que du mode de fonctionnement. Par exemple, une chaudière à condensation offre une bien meilleure efficacité énergétique qu’une chaudière à gaz classique. La rénovation des appareils anciens peut ainsi permettre de réduire considérablement les dépenses énergétiques du foyer. Depuis quelques années, les pompes à chaleur sont particulièrement mises en avant pour leurs avantages à la fois économiques et écologiques.
L'amélioration du système de ventilation
Le système de ventilation dont est équipé un logement peut aussi avoir un impact sur son classement énergétique. En effet, la qualité de l’air ambiant détermine en partie sa capacité à diffuser la chaleur de manière efficace. De plus, il est important que l’air vicié puisse être évacué sans pour autant entraîner de pertes de chaleur. Pour cela, le choix des équipements de ventilation est essentiel. On peut notamment citer la VMC à double flux qui est une solution très souvent conseillée. Notez que si vous souhaitez faire des économies sur vos factures d'énergie, il est également important de bien comparer les différents fournisseurs d'électricité et de gaz.
Des aides financières pour encourager la rénovation énergétique
Afin d’encourager les français à la rénovation énergétique des passoires thermiques, l’Etat propose différentes aides financières. On distingue parmi elles :
- le programme MaPrimeRenov’ de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) ;
- la prime énergie à travers le dispositif des CEE (Certificats d’Economies d’Energie) ;
- l'éco-prêt à taux zéro proposé par certaines banques ;
- le chèque énergie permettant de payer ses factures d'énergie mais aussi de financer des travaux de rénovation énergétique ;
- les aides des collectivités territoriales.
Enfin, sachez qu’il est possible de soutenir la transition énergétique très facilement en souscrivant son contrat d'électricité/gaz chez un fournisseur vert. Pour trouver la meilleure offre, vous pouvez utiliser un comparateur d'énergie.