La pollution de l’air représente un risque environnemental majeur pour la santé. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimait en 2016 à 4,2 millions le nombre de décès prématurés provoqués dans le monde par la pollution atmosphérique.
Les personnes qui vivent dans des régions à revenu faible ou moyen payent globalement un plus lourd tribut. En effet 91% des décès sont survenus dans les régions d'Asie du Sud-Est et du Pacifique occidental.
En Europe, une proportion importante de la population, surtout dans les villes, vit dans des zones où les standards fixés pour la qualité de l'air sont dépassés.
La plupart des sources de pollution de l’air échappent totalement à notre contrôle et nécessitent donc une action concertée et un investissement en faveur de transports plus écologiques. Mais aussi de l’urbanisme, de la production d’électricité et de l’industrie.
Les causes de la pollution de l'air
Le transport routier constitue l’une des principales sources de pollution atmosphérique en Europe, notamment en ce qui concerne les polluants nocifs tels que le dioxyde d’azote et les particules fines. Les émissions issues de l’agriculture, de la production d’électricité et de la consommation d’énergie par l’industrie et les ménages contribuent également à la pollution atmosphérique.
Cependant la répartition des responsabilités dans la pollution de l'air entre le secteur industriel et du transport terrestre est clairement déséquilibrée vers le transport. En France, par exemple, près de 1/3 de la pollution atmosphérique est liée au trafic routier
Les principales causes de la pollution de l'air sont en relation avec l'ignition de combustibles fossiles (charbon, pétrole et gaz). Pourtant la route est aujourd'hui le principal moyen de transport et continue de gagner du terrain face au chemin de fer.
La voiture privée consomme la moitié des ressources énergétiques, à l'inverse le transport public seulement 3%. Malgré cela l'indice moyen d'occupation des véhicules privés est de 1,2 personnes par voiture. En ville, la moitié des déplacements qui se font en voiture sont pour des distances de moins de 3 kilomètres. Le télétravail permettrait de diminuer de environ 30% les impacts environnementaux des déplacements professionnels.
Les voyageurs et les marchandises, se transportent aussi principalement par route : en moyenne 70% du transport total dans les pays de l'UE. Ce qui prouve que le train a perdu progressivement de l'importance, jusqu'à représenter aujourd'hui seulement 4,2% du trafic. Cependant cette tendance est en train de s'inverser à cause du flygskam et du fait que de plus en plus de gens cherchent à éviter de prendre l'avion.
Les conséquences de la pollution de l'air sur la santé
La pollution atmosphérique est responsable d'environ 500'000 décès prématurés chaque année en Europe. Il existe un lien étroit entre l’exposition à des concentrations élevées en particules fines (PM10 et PM2,5 ) et la croissance du taux de mortalité. Les particules en suspension comme le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone troposphérique (O3) sont les plus nuisibles pour la santé humaine et ont un rôle important dans les maladies cardiovasculaires et les décès.
Bronchites aigües ou chroniques
Les polluants atmosphériques fragilisent les bronches, qui se retrouvent ainsi plus exposées aux virus et aux bactéries. On estime donc que 950'000 cas de bronchites aigües sont provoqués par la pollution de l'air, et provoquent semblablement 134'000 nouveaux cas de bronchite chronique. Les bronchites choniques peuvent dégénérer en broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cette dernière est permanente et non réversible. 10% à 15% des cas de BPCO sont liées à la pollution de l'air.
Crises d'Asthme
L'asthme constitue la principale affection déclenchée ou aggravée par la pollution atmosphérique. On estime que 10% à 35% des cas d'asthme identifiés chaque année sont liées à la pollution de l'air.
Maladies Cardio-Vasculaires
Les particules en suspension peuvent déclencher des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des infarctus du myocarde ou bien des angines de poitrine.
Allergies au Pollen
Les particules fines présentes dans l'air contribuent à ce que les grains de pollen libèrent plus facilement les protéines responsables des allergies. Leur permettant ainsi d'atteindre les voies respiratoires, et par conséquent provoquer des crises allergiques.
Cancers des Poumons et des Voies Respiratoires
Il est difficile d'estimer avec précision le nombre de cancers liés à la pollution. Les causes d'un cancer étant difficiles à identifier. Les spécialistes estiment toutefois que la pollution est un facteur pouvant provoquer cette maladie. C'est pourquoi les experts du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ont évaluer le lien entre pollution de l'air et risque de cancers. Ils ont conclu, que la pollution atmosphérique est cancérigène pour l'Homme
Affections du Système Reproducteur
La pollution de l'air est également mise en cause dans la baisse de la fertilité masculine, les naissances prématurées ou bien encore la mortalité intra-utérine.
Les conséquences de la pollution de l'air sur l'environnement
Comme on pouvait s'y attendre, les polluants atmosphériques ont aussi un effet néfaste sur les cultures et les écosystèmes. En empêchant la photosynthèse, dans de nombreux cas, la pollution de l’air a un impact majeur sur le processus d’évolution des plantes. Donc de graves conséquences sur la purification de l’air que nous respirons.
L’accumulation de gaz dans l’atmosphère crée également des problèmes environnementaux aux conséquences qui nous sont tristement connues :
- Réchauffement climatique,
- Diminution de la couche d’ozone,
- Pluies acides,
- Effet de serre…
Ces phénomènes sont dus aux propriétés que possèdent certains gazes (dioxyde de carbone, méthane, oxyde nitreux, ozone et chlorofluorocarbones) capables d’emprisonner la chaleur du soleil dans l’atmosphère, l’empêchant ainsi de retourner dans l’espace après avoir été réfléchie par la Terre.
Particules fines, définition :
Les particules fines sont une catégorie de particules en suspension dans l’air ambiant.
On les classe généralement en fonction de leur diamètre : PM 10 (diamètre compris entre 2,5 et 10 μm) et PM 2,5 (particules d'un diamètre inférieur à 2,5 μm). Ces dernières sont les plus dangereuses. À l’intérieur de cette catégorie dite PM 2,5 on distingue en outre les PM 1 au diamètre inférieur à 1 micron dites particules ultrafines.
Contrairement aux poussières d’un diamètre supérieur, les particules fines sont d’une masse trop faible pour chuter au sol par simple gravité.
Ces particules en suspension se composent d'un mélange de substances organiques et minérales. Leurs principaux composants sont des sulfates, des nitrates, de l'ammonium, du chlorure de sodium, du carbone, des matières minérales et de l'eau.
Elles pénètrent profondément dans les voies respiratoires, et entraînent ainsi avec elles allergènes, métaux lourds et autres hydrocarbures. Et plus elles sont fines, plus elles vont loin dans l'organisme.
Valeurs recommandées par l'OMS :
PM2.5
10 μg/m3 moyenne annuelle
25 μg/m3 moyenne sur 24 heures
PM10
20 μg/m3 moyenne annuelle
50 μg/m3 moyenne sur 24 heures
Particules fines, pollution de l'air comment se protéger ?
Les particules fines passent partout, il n’existe donc aucun moyen de protection 100% efficace. Il est cependant conseillé, en cas de pic de pollution, de imiter les activités physiques intenses aussi bien à l'extérieur qu'à l'intérieur.
Évitez les promenades aux heures de pointe et aux abords des grands axes routiers. Il vaut mieux continuer à aérer car cela permet de réduire la pollution de l'air se concentrant à l'intérieur. Fermer les fenêtres ne sert à rien. Les masques en papier sont inefficaces. Les seuls masques filtrants montrant une efficacité (relative) sont certains masques anti pollution.
En cas de gêne respiratoire ou cardiaque (essoufflement, sifflements, palpitations), prenez conseil auprès de votre pharmacien ou consultez votre médecin. Privilégiez des sorties plus brèves et qui demandent moins d’efforts.